AK-47 ou une certaine vision de tuer...
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AK-47 ou une certaine vision de tuer...
Brillante réflexion par le Col. Michel Goya; à lire attentivement et à mettre en perspective de son époque (c.à.d l'époque où l'AK-47 a été conçu):
Tous les soldats, guerriers, rebelles, bandits du monde, vous le diront : l’AK-47 et ses nombreuses copies et dérivés (ma préférence va au R-4 sud-africain) est un chef d’œuvre. Comme les livres classiques dont on sait qu’ils ont plus de chances que les best-seller de l’année d’être encore édité dans trente ans, on sait qu’on trouvera encore longtemps des « Kalachnikov » sur les différents champs de bataille...à moins qu’apparaisse un saut conceptuel aussi puissant que celui qui a eu lieu à la fin de la Seconde Guerre mondiale.
La première force de l’AK-47 est qu’elle d’abord issue de l’observation du « peuple du feu », c’est-à-dire les fantassins, avant d’être un rêve d’ingénieur. Plus précisément, elle dérive de l’esprit d’analyse pratique de la Wehrmacht qui, chose incongrue en France ou au Royaume-Uni, entreprend au milieu de la guerre d’interroger systématiquement les hommes sur la manière dont ils combattent et essaie de coller les travaux de ingénieurs sur cette réalité plutôt que l’inverse. On constate alors que plus de 90 % des combats d’infanterie se déroulent à moins de 400 m et même plutôt à moins de 200 m (*1). A ces distances-là, il n’est pas nécessaire d’utiliser les munitions en dotation capables de frapper avec prévision jusqu’à 800 m. Une munition avec moins de charge propulsive s'avère finalement aussi utile en pratique tout en permettant, et c'est là la première grande innovation, à une arme de la même robustesse de tirer en rafale.
Ce qui pouvait passer pour une rétro-évolution (une munition moins performante) était en fait le moyen de revenir en arrière sur une voie, celle du fusil qui arrivait à ses limites techniques, pour essayer un autre chemin qui a finalement permis d’aller encore plus loin. Les Allemands conçoivent alors le Sturmgewehr 44 (« fusil d’assaut ») en fait un fusil-mitrailleur léger permettant de remplacer le binôme qui prévalait jusqu’alors associant le fusil, tirant loin mais avec une faible cadence de tir, et le pistolet-mitrailleur, aux caractéristiques inverses. Ils y gagnent en puissance de feu sur la zone utile 50-250 m (*1) avec une seule arme et munition et de manière plus souple que les binômes. Les Soviétiques comprennent tout de suite la puissance du concept et conçoivent à leur tour une munition à charge réduite, la 7,62 x 39 mm, avant de mettre en compétition les constructeurs pour développer l’arme qui pourrait l’utiliser. Le génie de Mikhail Kalachnikov, « surdoué de la main », est alors, tout en prenant aussi ce qui avait de mieux dans les armes automatiques de l’époque, d’avoir conçu un StG 44 simple et fiable. Son Avtomat Kalachnikova modèle 1947 s’impose d’évidence sur ses concurrentes et est adoptée en 1953. Elle est alors, selon le processus soviétique, à la fois perfectionnée sans cesse et toujours dans le sens de la facilité de production, puis déclinée en multiples versions. L’arme est fabriquée en masse et exportée dans les armées du Pacte de Varsovie avant de se retrouver dans les mains de toutes les organisations alliées à partir des années 1960.
La simplification peut engendrer des innovations de rupture. Comme la Ford-T démocratisant la voiture, l’AK-47 a offert de la puissance de feu efficace à tous. Produite massivement, elle est à la fois disponible partout et peu coûteuse (quelques centaines de dollars). Simple d’emploi, il suffit d’une ou deux minutes pour être capable de s’en servir dans tous les contextes et sans grand risque d’enraiement ni de beaucoup d’entretien. Le succès est alors tel et la contrefaçon si abondante que se forme vite un énorme marché secondaire civil. A plus de 100 millions d’exemplaires construits, la « kalachnikov » devient ainsi une arme de destruction massive échappant à tout contrôle et se retournant même contre ses créateurs soviétiques en Afghanistan dans les années 1980.
Pendant tout ce processus quasi-viral, les armées occidentales commencent par prendre du retard. La faute en revient d’abord au pouvoir de la norme américaine qui, en 1954, impose à l’OTAN une munition, la 7,62 x 51 (ou 7,62 Nato), excellente pour les armes légères classiques mais trop puissante pour être utilisée dans un fusil d’assaut. Les Américains corrigent cette erreur dix ans plus tard en imposant une nouvelle munition, la 5,56 mm et en adoptant eux-mêmes le fusil d’assaut M-16 dans les années 1960 mais alors que le marché est alors déjà occupé par l’AK-47.
La France se distingue en adoptant une munition différente de l’OTAN (la 7,5 mm) et en restant fidèle au fusil semi-automatique 1949/56 et au pistolet-mitrailleur MAT 49 jusqu’à se trouver en décalage complet avec ses adversaires. Comme leurs ancêtres de Tuyen Qaung se plaignant en 1884 d’être moins bien équipés par leur manufactures d’Etat que leurs adversaires qui avaient acheté leur Winchester à répétition sur le marché civil, les soldats engagés en Afrique à la fois des années 1970 et surtout au Liban en 1978 découvrent qu’ils sont moins équipés par leur Etat que les gens qui leur font face. Pour compenser ce décalage, on est donc obligé d’acheter en urgence des armes suisses SIG 540 en attendant de développer à la fin des années 1970, le premier fusil d’assaut français, le FAMAS.
La fin de la Guerre froide développe encore le pouvoir égalisateur de la Kalashnikov en augmentant la diffusion de cette arme par la connexion des différents réseaux de la mondialisation sur les arsenaux quasi-ouverts de l’ex-URSS. Alors que les moyens de nombreuses armées régulières, notamment africaines, s’effritent faute de sponsor et de ressources budgétaires, les organisations rebelles retrouvent une nouvelle force avec cet afflux d’armes légères low cost associés aux nouvelles technologies de l’information. Ces nouvelles rébellions kalachnikov + smartphone défient de nombreux Etats avec plus de succès qu'avant. Finalement ce ne seront pas les missiles, les avions MIG ou les chars lourds qui auront tenus l’OTAN en échec mais les petites Kalachnikov aux mains de Pashtounes. Comme les arquebusiers de la Renaissance pouvant tuer avec un minimum d’instruction des chevaliers chèrement équipés et longuement entraînés, les nombreux paysans de l’ex tiers-Monde sont capables de s'opposer avec succès aux soldats professionnels occidentaux rares et chers (et donc de plus en plus rares).
Héritage de la guerre froide, préférence pour les grands et couteux projets technologiques sur les petits matériels des petits fantassins, des budgets considérables ont été investis pour s’assurer d’une suprématie dans les airs et sur les mers alors que rien n’a été vraiment tenté pour s’assurer d’une telle supériorité sur les hommes-kalachnikov. En août 2008, au moment même où des Rafale survolaient le ciel afghan sans rencontrer d’ennemi, au sol une centaine de tels hommes étaient capables de détruire une de nos sections d’infanterie. Vingt fois plus d’argent avaient pourtant été consacrés aux premiers plutôt qu’à l’amélioration de l’efficacité des seconds avec le programme Félin.
Mikhail Kalachnikov a ouvert une boite de Pandore et nous ne saurons pas la refermer tant que, comme à son époque, on ne s’intéressera pas vraiment à ce que font les hommes sur le front et qu’on en fera pas d’eux une priorité stratégique.
Remarques: l'AK-47 est une arme du peuple (de "moujiks" comme je dis à mes amis Russes); il faut bien la mettre dans son contexte: arme à être déployé avec des personnels peu ou pas formés; ayant peu ou pas de connaissances armurières. Dans ce contexte là, elle répond parfaitement à son cahier de charge, et c'est précisément (bien qu'elle en manque) que cette arme est géniale.
*(1) les donnes ont changé depuis lors: maintenant un FAss doit être déployable jusque 500-600m (voir AfPak e.g.Uzbeen): pour ça il faut une arme précise équipée d'une optique (x4); l'AK-47 ne répond pas à ce cahier de charge, ne fut ce que par son calibre (très semblable au .30-30) qui chute comme un sac de plomb au delà de 250m.
Tous les soldats, guerriers, rebelles, bandits du monde, vous le diront : l’AK-47 et ses nombreuses copies et dérivés (ma préférence va au R-4 sud-africain) est un chef d’œuvre. Comme les livres classiques dont on sait qu’ils ont plus de chances que les best-seller de l’année d’être encore édité dans trente ans, on sait qu’on trouvera encore longtemps des « Kalachnikov » sur les différents champs de bataille...à moins qu’apparaisse un saut conceptuel aussi puissant que celui qui a eu lieu à la fin de la Seconde Guerre mondiale.
La première force de l’AK-47 est qu’elle d’abord issue de l’observation du « peuple du feu », c’est-à-dire les fantassins, avant d’être un rêve d’ingénieur. Plus précisément, elle dérive de l’esprit d’analyse pratique de la Wehrmacht qui, chose incongrue en France ou au Royaume-Uni, entreprend au milieu de la guerre d’interroger systématiquement les hommes sur la manière dont ils combattent et essaie de coller les travaux de ingénieurs sur cette réalité plutôt que l’inverse. On constate alors que plus de 90 % des combats d’infanterie se déroulent à moins de 400 m et même plutôt à moins de 200 m (*1). A ces distances-là, il n’est pas nécessaire d’utiliser les munitions en dotation capables de frapper avec prévision jusqu’à 800 m. Une munition avec moins de charge propulsive s'avère finalement aussi utile en pratique tout en permettant, et c'est là la première grande innovation, à une arme de la même robustesse de tirer en rafale.
Ce qui pouvait passer pour une rétro-évolution (une munition moins performante) était en fait le moyen de revenir en arrière sur une voie, celle du fusil qui arrivait à ses limites techniques, pour essayer un autre chemin qui a finalement permis d’aller encore plus loin. Les Allemands conçoivent alors le Sturmgewehr 44 (« fusil d’assaut ») en fait un fusil-mitrailleur léger permettant de remplacer le binôme qui prévalait jusqu’alors associant le fusil, tirant loin mais avec une faible cadence de tir, et le pistolet-mitrailleur, aux caractéristiques inverses. Ils y gagnent en puissance de feu sur la zone utile 50-250 m (*1) avec une seule arme et munition et de manière plus souple que les binômes. Les Soviétiques comprennent tout de suite la puissance du concept et conçoivent à leur tour une munition à charge réduite, la 7,62 x 39 mm, avant de mettre en compétition les constructeurs pour développer l’arme qui pourrait l’utiliser. Le génie de Mikhail Kalachnikov, « surdoué de la main », est alors, tout en prenant aussi ce qui avait de mieux dans les armes automatiques de l’époque, d’avoir conçu un StG 44 simple et fiable. Son Avtomat Kalachnikova modèle 1947 s’impose d’évidence sur ses concurrentes et est adoptée en 1953. Elle est alors, selon le processus soviétique, à la fois perfectionnée sans cesse et toujours dans le sens de la facilité de production, puis déclinée en multiples versions. L’arme est fabriquée en masse et exportée dans les armées du Pacte de Varsovie avant de se retrouver dans les mains de toutes les organisations alliées à partir des années 1960.
La simplification peut engendrer des innovations de rupture. Comme la Ford-T démocratisant la voiture, l’AK-47 a offert de la puissance de feu efficace à tous. Produite massivement, elle est à la fois disponible partout et peu coûteuse (quelques centaines de dollars). Simple d’emploi, il suffit d’une ou deux minutes pour être capable de s’en servir dans tous les contextes et sans grand risque d’enraiement ni de beaucoup d’entretien. Le succès est alors tel et la contrefaçon si abondante que se forme vite un énorme marché secondaire civil. A plus de 100 millions d’exemplaires construits, la « kalachnikov » devient ainsi une arme de destruction massive échappant à tout contrôle et se retournant même contre ses créateurs soviétiques en Afghanistan dans les années 1980.
Pendant tout ce processus quasi-viral, les armées occidentales commencent par prendre du retard. La faute en revient d’abord au pouvoir de la norme américaine qui, en 1954, impose à l’OTAN une munition, la 7,62 x 51 (ou 7,62 Nato), excellente pour les armes légères classiques mais trop puissante pour être utilisée dans un fusil d’assaut. Les Américains corrigent cette erreur dix ans plus tard en imposant une nouvelle munition, la 5,56 mm et en adoptant eux-mêmes le fusil d’assaut M-16 dans les années 1960 mais alors que le marché est alors déjà occupé par l’AK-47.
La France se distingue en adoptant une munition différente de l’OTAN (la 7,5 mm) et en restant fidèle au fusil semi-automatique 1949/56 et au pistolet-mitrailleur MAT 49 jusqu’à se trouver en décalage complet avec ses adversaires. Comme leurs ancêtres de Tuyen Qaung se plaignant en 1884 d’être moins bien équipés par leur manufactures d’Etat que leurs adversaires qui avaient acheté leur Winchester à répétition sur le marché civil, les soldats engagés en Afrique à la fois des années 1970 et surtout au Liban en 1978 découvrent qu’ils sont moins équipés par leur Etat que les gens qui leur font face. Pour compenser ce décalage, on est donc obligé d’acheter en urgence des armes suisses SIG 540 en attendant de développer à la fin des années 1970, le premier fusil d’assaut français, le FAMAS.
La fin de la Guerre froide développe encore le pouvoir égalisateur de la Kalashnikov en augmentant la diffusion de cette arme par la connexion des différents réseaux de la mondialisation sur les arsenaux quasi-ouverts de l’ex-URSS. Alors que les moyens de nombreuses armées régulières, notamment africaines, s’effritent faute de sponsor et de ressources budgétaires, les organisations rebelles retrouvent une nouvelle force avec cet afflux d’armes légères low cost associés aux nouvelles technologies de l’information. Ces nouvelles rébellions kalachnikov + smartphone défient de nombreux Etats avec plus de succès qu'avant. Finalement ce ne seront pas les missiles, les avions MIG ou les chars lourds qui auront tenus l’OTAN en échec mais les petites Kalachnikov aux mains de Pashtounes. Comme les arquebusiers de la Renaissance pouvant tuer avec un minimum d’instruction des chevaliers chèrement équipés et longuement entraînés, les nombreux paysans de l’ex tiers-Monde sont capables de s'opposer avec succès aux soldats professionnels occidentaux rares et chers (et donc de plus en plus rares).
Héritage de la guerre froide, préférence pour les grands et couteux projets technologiques sur les petits matériels des petits fantassins, des budgets considérables ont été investis pour s’assurer d’une suprématie dans les airs et sur les mers alors que rien n’a été vraiment tenté pour s’assurer d’une telle supériorité sur les hommes-kalachnikov. En août 2008, au moment même où des Rafale survolaient le ciel afghan sans rencontrer d’ennemi, au sol une centaine de tels hommes étaient capables de détruire une de nos sections d’infanterie. Vingt fois plus d’argent avaient pourtant été consacrés aux premiers plutôt qu’à l’amélioration de l’efficacité des seconds avec le programme Félin.
Mikhail Kalachnikov a ouvert une boite de Pandore et nous ne saurons pas la refermer tant que, comme à son époque, on ne s’intéressera pas vraiment à ce que font les hommes sur le front et qu’on en fera pas d’eux une priorité stratégique.
Remarques: l'AK-47 est une arme du peuple (de "moujiks" comme je dis à mes amis Russes); il faut bien la mettre dans son contexte: arme à être déployé avec des personnels peu ou pas formés; ayant peu ou pas de connaissances armurières. Dans ce contexte là, elle répond parfaitement à son cahier de charge, et c'est précisément (bien qu'elle en manque) que cette arme est géniale.
*(1) les donnes ont changé depuis lors: maintenant un FAss doit être déployable jusque 500-600m (voir AfPak e.g.Uzbeen): pour ça il faut une arme précise équipée d'une optique (x4); l'AK-47 ne répond pas à ce cahier de charge, ne fut ce que par son calibre (très semblable au .30-30) qui chute comme un sac de plomb au delà de 250m.
Darius- Pilier du forum
- Date d'inscription : 09/10/2012
Age : 60
Localisation : Genf
Re: AK-47 ou une certaine vision de tuer...
Petit UP...
Darius- Pilier du forum
- Date d'inscription : 09/10/2012
Age : 60
Localisation : Genf
Re: AK-47 ou une certaine vision de tuer...
Très fourni et instructif.
Merci Darius.
Merci Darius.
_________________
Parfois, il me faut toute la journée pour ne rien faire.
Et encore, le soir, souvent je n'ai pas fini...
LEICACECILIA- Admin
- Date d'inscription : 09/10/2012
Age : 72
Localisation : Marseille
Humeur : J'aime rire !
Re: AK-47 ou une certaine vision de tuer...
Ben zut alors, je l'avais loupé celui là
Toute une histoire qui n'est pas encore finie
Merci l'homme des montagnes mauves
Toute une histoire qui n'est pas encore finie
Merci l'homme des montagnes mauves
Invité- Invité
Re: AK-47 ou une certaine vision de tuer...
Joliment bien expliqué. Je préfère toutefois un VZ58 ou CZ858. Le calibre est le même l'un est pour le sport l'autre le fusil d’assaut. La différence est faible mais le fonctionnement est tout autre et encore moins d'éventuels soucis (je dis d'éventuels car c'est rare sur une Kalach). J'ai testé les deux et franchement c'est d'une précision du tonnerre, ça claque juste pour faire sentir que le calibre est présent. Par dessus le marché cette fameuse munition coûte rien. Coté esthétique là c'est autre chose mais ce sont des armes de combats modernes et non du siècle dernier avec des décorations partout. Que dire de ce qui se fait maintenant avec le plastoc et les codes barre
Bref Kalach ça me plait même si c'est moche. Mais du vrai, russe.
Bref Kalach ça me plait même si c'est moche. Mais du vrai, russe.
Invité- Invité
Re: AK-47 ou une certaine vision de tuer...
Si cette arme a encore de beaux jours devant elle, le développement des éléments de protection personnels met une limite à son efficacité, et laisse augurer le retour de munitions plus performantes, utilisées dans des armes adaptées a leur tir en rafale, et en fonction des contraintes imposées par les différents terrains d'engagement, qui vont des montagnes afghanes aux guérillas urbaines (c'est en tous cas mon avis).
Des armes telles que le P90, et son complément, le FN Five-seven, ou le HK MP7 vont dans ce sens, mais la taille des munitions utilisées laisse planer un doute quant à leur létalité face à des balles plus lourdes.
Des armes telles que le P90, et son complément, le FN Five-seven, ou le HK MP7 vont dans ce sens, mais la taille des munitions utilisées laisse planer un doute quant à leur létalité face à des balles plus lourdes.
Invité- Invité
Re: AK-47 ou une certaine vision de tuer...
Ok nico . mais le coup de fabrication, ne penses tu pas que coté concurrence ele est encore tranqulle pendant pas mal de temps. Avant qu'il y ait autant de concurentes et pièces de rechanges sur tous les terrains
Invité- Invité
Re: AK-47 ou une certaine vision de tuer...
C'est pour ça que je dis qu'il a encore de beaux jours devant lui. En terme de distribution, il y a une arme historiquement comparable, le momo. On en trouve toujours en pagaille.
Pour l'AK12, je suis curieux de connaitre les caractéristiques de la nouvelle munition en cours de développement (une 6,5 mm d'après ce que j'ai pu lire).
Je crois que l'efficacité de la munition est toujours le cœur du problème. Si je le regarde par le biais de mon expérience de chasseur, les munitions susceptibles de neutraliser rapidement un animal de 70/80 kg, plein d'adrénaline sont celles d'un diamètre supérieur ou égal à 8 mm, d'un poids minimum de 196 gn, et d'une vitesse comprise entre 600 et 800 m/s. La balle "tape" suffisamment le gibier pour permettre au tireur de placer une 2e balle qui sera mortelle. Mais c'est une vision réductrice de la question, le sanglier a une morphologie particulière, et il est particulièrement résistant. Un même projectile va foudroyer un animal au repos, tandis que sous le stress de la menée, il va courir jusqu'à ce que le cerveau ne soit plus oxygéné. De plus, les balles utilisées sont interdites par la convention de La Haye.
Pour l'AK12, je suis curieux de connaitre les caractéristiques de la nouvelle munition en cours de développement (une 6,5 mm d'après ce que j'ai pu lire).
Je crois que l'efficacité de la munition est toujours le cœur du problème. Si je le regarde par le biais de mon expérience de chasseur, les munitions susceptibles de neutraliser rapidement un animal de 70/80 kg, plein d'adrénaline sont celles d'un diamètre supérieur ou égal à 8 mm, d'un poids minimum de 196 gn, et d'une vitesse comprise entre 600 et 800 m/s. La balle "tape" suffisamment le gibier pour permettre au tireur de placer une 2e balle qui sera mortelle. Mais c'est une vision réductrice de la question, le sanglier a une morphologie particulière, et il est particulièrement résistant. Un même projectile va foudroyer un animal au repos, tandis que sous le stress de la menée, il va courir jusqu'à ce que le cerveau ne soit plus oxygéné. De plus, les balles utilisées sont interdites par la convention de La Haye.
Invité- Invité
Re: AK-47 ou une certaine vision de tuer...
Des FMJ. Elles font beaucoup moins de dégâts que les semi-blindées.
Invité- Invité
Re: AK-47 ou une certaine vision de tuer...
Sur le bonhomme ça fait du dégât. C'est vrai que du semi blindé est plus "arrache viande" mais si je ne me trompe pas ces munitions (semi blindées) sont "interdites" (c'est pas vraiment le mot) en cas de guerre tout comme les autres à la chasse (au minimum fortement déconseillées).ndes43 a écrit:Des FMJ. Elles font beaucoup moins de dégâts que les semi-blindées.
Invité- Invité
Re: AK-47 ou une certaine vision de tuer...
C'est ce que j'ai dit plus haut, les semi-blindées sont interdites par la convention de la Haye. Les FMJ ne sont pas autorisées à la chasse. Il y a déjà pas mal de gros gibier qui fiche le camp en emportant des expansives, alors avec des FMJ... J'ai vu, à plusieurs reprises, des cochons "emporter" des 185 gn SJSP en 300 WM, tirés au coup d'épaule, à moins de 50 m, balle de ventre, sans marquer le coup et qui partaient mourir suffisamment loin pour qu'on ne les retrouve pas. Au moins, avec le 9,3*62, la balle "tape" suffisamment pour que l'on puisse doubler, voire tripler. Tout est question de taille d'impact et de vitesse. Au-dessus de 800 m/s, et à courte distance, une 7,62 va transpercer des tissus mou sans avoir le temps de laisser son énergie dans le corps. Et j'ai peur que l'utilisation d'ogives de 200/220 gn provoque une usure prématurée du canon.
Invité- Invité
Re: AK-47 ou une certaine vision de tuer...
Techniquement, le terme "blindée" est correct, néanmoins je préfère le terme "chemisée". "Blindée" prêtant trop souvent confusion avec "perforante"; par ailleurs, souvent la raison d'une interdiction en stand, du simple fait de la crasse ignorance de certains responsables de stand.
Darius- Pilier du forum
- Date d'inscription : 09/10/2012
Age : 60
Localisation : Genf
Re: AK-47 ou une certaine vision de tuer...
Le terme de "chemisée" est celui qui correspond le plus à la réalité, mais pas au vocabulaire courant. C'est vrai que "semi-blindée", ça ne veut pas dire grand chose. A quoi peut servir une balle a moitié blindée ? A percer la moitié d'un blindage ?
Invité- Invité
Re: AK-47 ou une certaine vision de tuer...
Je te suis mal, peux tu développer stp.Darius a écrit:Techniquement, le terme "blindée" est correct, néanmoins je préfère le terme "chemisée". "Blindée" prêtant trop souvent confusion avec "perforante"; par ailleurs, souvent la raison d'une interdiction en stand, du simple fait de la crasse ignorance de certains responsables de stand.
Invité- Invité
Re: AK-47 ou une certaine vision de tuer...
Je comprends que certains handicapés du bulbe confondent "blindée" et "perforante" et craignent pour l'intégrité du fond du stand de tir.
_________________
Comme disait Jules César, il faut se méfier des aphorismes sur internet.
Plein Badin- Expert
- Date d'inscription : 08/04/2013
Age : 67
Localisation : 92
Re: AK-47 ou une certaine vision de tuer...
J'imagine très mal les responsables de stands aussi ignares que ça.
Invité- Invité
Re: AK-47 ou une certaine vision de tuer...
Oh que si.....
Darius- Pilier du forum
- Date d'inscription : 09/10/2012
Age : 60
Localisation : Genf
Re: AK-47 ou une certaine vision de tuer...
Jusqu'à présent j'ai pas vu mais si ça existe c'est grave.Darius a écrit:Oh que si.....
Invité- Invité
Re: AK-47 ou une certaine vision de tuer...
J'en ai vu :
"Les balles blindées font plus
de bruit que les balles en plomb"
(Entre autres...)
"Les balles blindées font plus
de bruit que les balles en plomb"
(Entre autres...)
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Et encore, le soir, souvent je n'ai pas fini...
LEICACECILIA- Admin
- Date d'inscription : 09/10/2012
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