Le poncé huilé

J'ai un petit problème de poncé huilé sur une crosse de K98 en lamellé collé.
Comme il s'agit de lamellé collé, il y a des endroits, suite à l'usinage, où la "lame de bois" devient très fine, jusqu'à disparaitre et faire apparaitre celle du dessous.
Sur cette limite entre deux lames, le bois devient aussi fin que du papier à cigarette et l'huile de lin s'infiltre non pas en profondeur mais longitudinalement entre les deux lames.
Je pense que la colle permettant d'assembler les lames de bois ne doit pas être étrangère au phénomène...
Du coup, malgré les dernières couches d'huile de lin + siccatif, mon bois restait légèrement collant du fait de la présence de cette huile non siccativée issue des premières couches huile + térébenthine.
Au bout de deux semaines de séchage, j'ai commencé à chauffer (très molo) ma crosse au pistolet thermique en surveillant consciencieusement la température du bois. L'huile résiduelle s'est mise à sortir du bois par les limites entre les lames. J'ai essuyé l'huile qui sortait au fur et à mesure.. Le bois ne colle pratiquement plus, mais sur les deux côtés de la crosse, le bois s'est très légèrement "ridé" du fait de la disparition de l'huile en dessous.
Deux solutions se présentent à mon avis:
-  Patte mouille humide et fer vapeur pour "repasser le bois" (on fait bien remonter les coups comme ça, on doit aussi certainement pouvoir remettre le bois à plat aussi), puis très léger ponçage au 800, et une dernière couche huile siccatif 50/50 pour redonner le brillant.
- Ponçage direct au 400 pour faire disparaitre le plissage mais j'ai très peur d'arriver comme ça de temps en temps sur la couche de bois du dessous qui n'est pas du tout de la même couleur. Ça risque de faire très moche, et finition idem la solution 1 (800 + couche 50/50).

Vos avis, les connaisseurs ?

Bon, on va laisser tomber le fer vapeur et la patte mouille... Zéro effet...
On va donc passer directement au ponçage et à la couche de finition...

PennKoed a écrit:Bon, on va laisser tomber le fer vapeur et la patte mouille... Zéro effet...
On va donc passer directement au ponçage et à la couche de finition...

Ça ne marche pas, c'est un bruit. Le résultat est tellement faible qu'on ne put pas dire que ça marche.

Je ,'emploie exclusivement que de l'huile de teck. D'abord par ce qu'elle est moins grasse donc pénetre plus profondement, ne colle pas ao mains et elle ne teinte pas

Donc je ponce un peu pour enlever les imperfections et je passe une couche d'huile de teck ?
Sauf que maintenant que la crosse a dix couches d'huile de lin dont les dernières avec du siccatif, tu crois que l'huile de teck va pénétrer et sécher ?

magdeburg98 a écrit:

PennKoed a écrit:Bon, on va laisser tomber le fer vapeur et la patte mouille... Zéro effet...
On va donc passer directement au ponçage et à la couche de finition...

Ça ne marche pas, c'est un bruit. Le résultat est tellement faible qu'on ne put pas dire que ça marche.

Ah, je vais te contredire un peu (pas trop quand même).
Ce mauser K98k est un véritable mauser de grenier...
Je l'ai découvert dans mon grenier en déménageant il y a deux ans et j'habitais ma maison depuis 1978. Il était enroulé dans des chiffons un peu gras et c'est les déménageurs qui en fait l'on trouvé.
J'ai démonté tout ce qui était métallique, passé à quelques endroits la brosse fine laiton, pour retrouver le bronzage du dessous, et nettoyé toutes les pièces avec mon diluant/nettoyant miracle, y compris l'interieur du canon, depuis la chambre, évidemment. Puis Ballistol en bombe partout et essuyage léger et remontage. Canon plus miroir qu'un miroir ! Absolument toutes les pièces au même N°, même la crosse (marquage sous le tonnerre), je mesure le jeu du verrou de culasse (percuteur enlevé, évidemment, pour que le ressort ne pousse pas)... A peine 15 centièmes de jeu à la jauge à cale, plutôt même 12/13, mais j'ai pas ce qu'il faut ! Le minimum pour que la culasse fonctionne ! Conclusion: ce mauser n'a jamais servi, et comme j'ai racheté cette maison aux parents de Pierre VASSILU, lequel habitait encore avec eux, ainsi que sa sœur, c'était pas le genre à entreposer des armes, vu le style babacool...

Pour le bois, après l'avoir nettoyé avec mon diluant universel habituel, puis un passage au pinceau d'eau et d'acide oxalique pour enlever les quelques traces de rouille, grand rinçage sous l'eau claire pour enlever l'acide et commencement du travail sur la crosse (j'aurais du faire des photos des étapes).
Comme ce mauser avait été un peu négligé, voire bringuebalé de gauche et de droite, il avait des enfoncements sur la crosse et sur les côtés du fut. J'ai donc appliqué la recette de la pattemouille en mouillant d'abord un peu le bois, et hop, en avant avec le fer centrale vapeur de madame...

Eh bien je peux te dire que tous les enfoncements avaient disparu le lendemain matin après séchage, sauf un tout petit sur le côté gauche du fut, qui s'est réduit de moitié, mais que l'on peut encore soupçonner...

Ah, j'oubliais, c'est un Gustloffwerke de 1944 (marquage "bcd 4"). Il n'aurait pas pu servir longtemps, surtout en France en 1944, où les allemands sont restés encore moins longtemps, ce qui explique peut être pourquoi il n'a certainement jamais tiré...

En conclusion, je pense qu'il faut que je passe un coup de nettoyant/diluant au chiffon sans trop insister pour perdre le côté un peu collant, passer un petit coup de papier de verre pour effacer les petites rides de la crosse, et m'entêter avec une dernière couche uniquement avec la main, pas de pinceau ou de chiffon, d'huile de lin et de siccatif, parce que je pense que c'est trop tard pour essayer de mettre autre chose, non ?

Dites moi si je débloque avant que je fasse une bêtise...

cool comme trouvaille , en cat C en plus c'est tranquille !

Voui, et pour qu'il se sente pas seul, je lui ai acheté un copain, un "VRAI" Sniperskaïa de TULA, avec son marquage SN, tout au même N° aussi, avec son canon super miroir, son montage de lunette d'origine (pas une imitation chinoise en moulé, le truc bien rayé de partout à la lime et avec les fraises ébréchées), et sa PU qui me semble elle aussi d'origine...
Comme ça, il se sent moins seul et je leur passe de temps en temps le film Stalingrad...

Si tu réussis à ravoir quelques défauts de ce genre sur le bois tu m'intéresses. Sur mon Mauser j'au aussi des traces de manipulations, un peu comme si à quelques endroits des petits graviers avaient marqués le bois; C'est pas beaucoup mais comme toi il est totalement mono-matricule, c'est un sniper et je l'adore. A l'occasion je ferai des photos que je mettrai sur le forum. mon MN est un Tula mais normal, pas sniper. Ça ne me gène pas, il tire bien.

Sniper ou pas sniper. Vous en etes sur .

Pour ton bois gorgé d'huile de lin, je dirais qu'à part un produit qui puisse le " déshuiler", ne fais rien avant.

CALIBRE2B a écrit:Sniper ou pas sniper. Vous en etes sur .

Pour la question Sniper ou pas Sniper, je suis bien d'accord avec toi... Ou alors il aurait fallu l'avoir en dotation à l'époque, et là, même les vieux schnocks comme moi sont encore trop jeunes.

Pour le bois gorgé d'huile, je vais suivre ton conseil, je vais essayer de le déshuiler le plus possible.
Ton huile de teck, ça rend le bois brillant ou satiné ?
Remarque que je pourrais aller en acheter chez jardistroumph et voir ce que ça donne, mais ça va plus vite de te le demander !

hello 
bon jai pas tout lu mais cela  m a suffit ! 
ton probleme viens du depart de restauration de ton bois , je m explique , il aurait deja fallu débarrasser l ancienne huile dans les pore du bois de l epoque , j aimerai savoir si tu l as fait et comment ! 

perso je procede ainsi : 

je prepare une mixture d eau oxygéné + amoniaque  je passe le melange réactif dessus , je rince , je laisse secher et recommence si le resultat n est pas ! 
il m arrive de le faire trois fois espacer d une semaine a chaque fois ! la réaction va en profondeur dans le bois et fais ressortir toute la vieille huile , bien rincé a leau claire , je le fais au jet !

le resultat est impec et pas besoin de sicatif cela obstrue les pores  le melange de lin + térébenthine suffit en faisant 50/50 la premiere 70/30 la seconde et la derniere 90/10 avec un temps de sechage de 3 jours avec la chaleur qui reigne ces jours ci ! 

j espere t avoir eclairé un peu sur le sujet mais gaffe au lamellé coller il n aime pas trop qu on le tripote car il part en deconfiture suite a leur colle sous presse qui n etait pas genial , si le cas se presente qu une lame commence a s efrité tu arrete tout et teinte ton bois en passant du 4X0 paille de fer leger !

Je vais peut-être avoir l'air très con avec ma question mais je la pose (je ne crèverai pas idiot) :
Quel était le but d'avoir une crosse huilée ? La protéger de tout à l'origine ? Un trempage ? c'est ce que je pense mais entre penser et savoir la marge est parfois grande. Merci aux cerveaux de me répondre. 

bon pour ma part le cerveau chez moi il est pas gros et n utilse que 10% de sa capacité 

l huile pour intempérie , froid , flotte , fléxibilitée au choc et au coup , fongicide naturel , bref tout en un , mais ils n etaient pas huilé par la fabrique , simplement tamponné et ciré , l huile venait surtout du soldat qui en foutait partout lors de son nettoyage  d ou certaine tache noire qui apparaissent

Merci pour cette explication logique. 

à Kar98b:

J'utilise pour toutes mes armes, notamment pour les parties métallique un produit utilisé dans la mécanique automobile, (surtout les moteurs de compétition), ou industrielle. Ça se trouve chez tous les bons fournisseurs de produits ou pièces pour l'automobile genre la chaine "AD" (auto-distribution), par exemple, et c'est pas cher...





Ce produit a le mérite de dissoudre les veilles huiles ou les vieilles graisses, ainsi que tous les dépôts issus de combustion ou d'huiles ayant chauffé et difficiles à enlever, mais il n'attaque pas les traitements de surface spéciaux, bronzage, cadmiage, phosphatage, chromage, bichromatage, etc... Il ramène une pince de freins démontée (en enlevant les joints toriques, évidemment, parce que sinon, ils vont fondre !) à l'état neuf si le bichromatage n'a pas disparu, sinon, on aura le métal nu mais propre....
Par exemple, pour ramener un canon à l'état neuf (je parle des dépôts dans les rayures), je trempe l'extrémité du canon dans un récipient, sans qu'il touche le fond du récipient, avec un peu de ce produit au fond du récipient, puis écouvillon laiton du bon diamètre depuis la chambre, et quelques aller et retour dans le canon. Comme l'écouvillon arrive dans le produit en bout de canon, à chaque passage, il s'auto-rince dans le produit, et ramène dans le canon du produit beaucoup moins chargé. Les aller et retour ramènent le canon comme neuf (et terme de qualité métal, ça ne refait pas les rayures usées, évidemment). 
Juste un passage au pinceau sur une crosse "cosmolisée" au-dessus d'un récipient, et en deux ou trois passages, le bois redevient comme à sa naissance, excepté les traces éventuelles de rouille laissées par les parties métalliques en contact.
J'ai nettoyé toutes les parties métalliques de mon mauser comme ça, et il semble sorti d'usine. Évidemment ils faut pulvériser l'intérieur et l'extérieur des pièces ainsi nettoyées au Ballistol et essuyer, parce que ça rouille en trois heures, vu qu'il n'y a plus une seule trace de corps gras...

Ensuite, j'ai passé la crosse au pinceau au dessus d'un récipient pour enlever toutes les vieilles huiles et anciens vernis, avec essuyage entre les passes, pour que le produit ne s'infiltre pas jusqu'au cœur du bois. Quatre ou cinq passes et le bois était revenu totalement dégraissé, déverni, avec toutes les lames de lamellé collé apparentes, avec leurs couleurs différentes, puis une semaine de séchage
jusqu'à ce que le bois ne sente plus le produit (qui sent super fort, on ne peut pas se tromper!).
Voilà l'état dans lequel il est actuellement, après 10 couches environ d'huile de lin aux dosages successifs : 50/50, 70/30 et 90/10 puis 2 couches 100% + Siccatif






Et voici les petites ridules sur la crosse... Il n'y a rien ailleurs, je pense que la lame de bois est particulièrement mince à cet endroit, ou que mon nettoyant / diluant a réussi à décoller partiellement la colle d'assemblage de certaines lames extérieures du lamellé collé...



Ne pas s'inquiéter des parties métalliques manquantes, je n'ai remonté que celles qui participent au raidissement du bois, afin d'éviter toute déformation...

Merci à tous ceux qui peuvent me donner un conseil pour la suite...
Bonne journée à tous !

Le bois est beau mais comme tu dis il est marqué, le mien bien moins. 
Merci d'avoir expliqué les bienfaits de ce produit miracle, c'est bon à savoir.
Détail : tu es venu chez moi faire la photo ? On a presque le même tapis !!! 

Ah oui ?
C'est un Naïn grand format du nord de l'Iran... J'en ai acheté quelques uns pour que toute la chambre principale soit en Naïns, mais c'est un peu mélangé, parce que celui là est un pur laine motifs bordés soie, mais de l'autre côté du lit (le côté de madame) c'est un laine et soie, et le petit bout de dégagement qui mène à la salle de bains et aux toilettes est un 100% soie... Disons que côté madame on s'est donné plus de mal (au portefeuille!)
Mais l'intérêt des Naïns, c'est qu'ils sont toujours bleus et blancs, c'est sympa pour une chambre...
Mais ça résout pas mon problème de crosse !!!

Rapidement : le notre vient de Bruxelles et précisément du quartier turque. Il n'est absolument pas en laine mais comme le chat fait ses griffes dessus ça permet de changer plus souvent. 
Pour ta crosse je suis mal placé pour t'aider, c'est pas mon point fort sauf du léger. Pour être un peu égoïste j'attend le retour fait sur ta crosse pour le lancer.   C'est pas courageux, je sais. 

Ah ben nous, le chat a droit au manucure maison toutes les deux semaines, alors il se fait les griffes nulle part...
Ce n'est pas grave qu'il ait les griffes coupées (juste l'extrémité blanche, on ne s'approche surtout pas de la partie rose, le pôôôôôvre...) Parce qu'il n'a pas le droit de sortir, donc pas de bagarres entre chats... Et ça vaut mieux parce que c'est un oriental, alors c'est pas des griffes, c'est des hameçons pour le bar à la ligne! D'autant qu'il a des pattes de girafe, debout sur ses pattes arrières, il pose ses pattes avant sur ma ceinture, mais il ne pèse que 3 kilos...

Et pour rester dans le sujet des décapage de crosses, voici un MN 91/30, avec juste deux passages de produit miracle, il ne reste plus aucune trace de cosmoline, les pièces métalliques sont impeccables, il ne reste plus qu'à passer un coup d'acide oxalique dilué avec de l'eau pour enlever les quelques traces noires dues à la rouille des accessoires métalliques.
Encore une fois, tout n'est pas remonté, seules les pièces participant à la rigidité des bois sont remises en place...





Les parties un peu plus foncées de chaque côté de la hausse, c'est en fait une partie de "ronce de bouleau" que l'on retrouve de chaque côté de l'arme, c'est superbe, parce que c'est dans le bois directement, c'est un peu comme la ronce de noyer... Une vraie chance !
Et en plus, il a deux réparations d'arsenal sur le bois, deux entures rapportées du côté gauche mais que l'on ne voit pas sur la photo, mais qui se verront après traitement de surface, un vrai boulot de pro, on les voit mais on ne les sent même pas à la main...

Autre détail intéressant, la crosse est en une seule partie alors que très souvent, le talon était une pièce de bois rapportée pour économiser le bois consommé... Mais peut être qu'à Tula on ne mégotait sur rien pour les armes frappées "SN" (Sniper).

Bonne soirée à tous !

Bon je vais faire simple.

Je ne mets ni procedé, ni personne en doute dans leurs qualité et travaux. Jele dis une dernière fois et "Basta" .
Pour ne prendre que le mosin; Je l'ai reçu vcomme tout le monde "rouge".
1/ J'ai pris du diluanr de peinture auto
2/ un pinceau, badigeon et grattage à la lame de cuteur.
3/ Une fois propre, rebadigeonnage sans économie de ce diluant, tout en laissant bien couler les restes.
4/ Après séchage/ évaporation de ce dernier, ponçage au 150 / 180 pour les parties abimées / rugueuses ou marquées.
6/Ponçage au 350/400 pour les poils de poils apparents
7 Tout est bien sec, passage au pinceau d'huile de teck . 3 couches pour vraiment dire que. Bien sur après que le bois ait bien " bu " le premier passage

Résultat un bois qui réspire et non noyé / gorgé d'huile. Un bois satiné, qui ni ne glisse, ni ne "pègue" dans les mains. Et tout çà en deux heures de MO homis le temps que le bois assimile l'huile de teck, qui contrairement à l'huile de lin peux se poncer pour chercher la petite bete et ce sans colmater de suite le papier à poncé.

Après, le coté folklo de la, paille de fer tripe mille et pourquoi pas quadruple et autres mélanges savant / chimiste, chacun fait ce qu'il veut, seul le résultat compte. Pour qui à du temps à perdre / s'ennuie / étale sa science par des mélanges plus que savant avec des heures et des jours de restauration pour en mettre plein la "figueule " aux autres. Du moment que celà leur fait plaisir, je n'ai rien à dire

Voici donc ma recette qui marche pour un faineant qui tient à pouvoir presenter une arme en "etat" digne d'elle.

Ceux qui ont eut mes armes en main en sont témoins. Celà ne servirait a rien de RE mettre les photos déjà présentes sur le fofo Elles parlent mais ne sont pas touchables " sensitivement parlant" .

Recette offerte gracieusement et sans idées envie concurentiele

Allez, c'est l'heure du digestif maintenant

Waouuuuuuuuuuuuuu le chat !!!   Magnifique.