Le lance-flammes.
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Le lance-flammes.
(Source Wikipedia)
Le lance-flammes est une arme terrestre conçue pour projeter un liquide enflammé, et qui est soit manipulée par un fantassin, soit intégrée à l'armement d'un char. L'effet létal est obtenu soit en arrosant directement la victime de liquide enflammé, soit en l'exposant à une forte chaleur, soit par consommation de l'oxygène dans un espace clos. On compte aussi sur l'effet dissuasif de cette arme, par la terreur que provoque la perspective d'être brûlé vif. L'arme peut également permettre d'incendier des bâtiments ou des véhicules.
Fonctionnement
En Occident, la version moderne du lance-flammes est due aux recherches du scientifique allemand Richard Fiedler, sur une idée du sous-lieutenant des Pionniers Bernhard Reddeman qui introduisit le concept du lance-flammes portatif. Fiedler soumit des modèles d'évaluation de son Flammenwerfer à l'armée allemande en 1901 et déposa des brevets dans divers pays en 1910. Le modèle le plus efficace pouvait projeter un jet enflammé et d'énormes nuages de fumée jusqu’à 18 m, avec une autonomie de deux minutes. C'était un dispositif à tir unique. Le gaz utilisé était de l'azote et le produit inflammable un dérivé du pétrole.
Ce n'est qu'en 1911 que l'armée allemande accepta le dispositif, créant un régiment spécialisé de douze compagnies équipées de Flammenwerferapparate. Malgré cela, l'arme n'a été utilisée lors de la Première Guerre mondiale qu'en février 1915 où elle a été brièvement employée contre les Français, au bois de Malancourt dans la Meuse puis à Verdun (1). Puis, elle ne fut plus utilisée jusqu’à juillet 1916 lorsqu'elle servit contre les tranchées britanniques à Hooge, où elle eut un effet limité mais impressionnant. En effet, l'adversaire fut démoralisé par la crainte de brûler vif et, paniqué, il quitta sa position.
Du côté français, en 1915, cinquante pompiers du corps des sapeurs pompiers de Paris intégrèrent les rangs du 1er régiment de génie français pour tester le lance-flammes français sur une attaque au front le 6 juin 1915 à la butte de Vauquois. Une équipe de sapeurs pompiers du Régiment de sapeurs-pompiers de Paris, formant la compagnie « engins spéciaux » 22/6 du 1er régiment du génie1du camp de Satory, venue en renfort avec un matériel d'un usage nouveau, les appareils Schilt, d'une efficacité impressionnante, projette au moyen de lances sur les lignes allemandes environ 3 000 litres d'un mélange liquide composé de 30 % de pétrole et 70 % d'huile légère de houille contenu dans des récipients sous pression, mélange enflammé au moyen de grenades incendiaires. Cette émission de liquide enflammé avait pour but d'appuyer une attaque à hauteur des vestiges de l'église du village. L'effet de souffle produit par l'explosion d'un dépôt de munitions allemand, touché par ce mélange, rabat le liquide enflammé sur les lignes françaises. Les victimes se comptent parmi les sapeurs pompiers et les hommes du 3e bataillon du 31e RI, présents dans les tranchées2. Une vingtaine d'entre eux moururent brûlés. Ainsi, par manque d'expérience, à cause d'un vent contraire et d'une cible plus élevée, cela fut un échec3. Par métonymie, les compagnies du Génie spécialement équipées de ce type de matériel, seront ensuite dénommées « Compagnies Schilt ». Le drapeau des sapeurs pompiers de Paris porte l'inscription Vauquois.
On découvrit que l'arme avait certains inconvénients : elle était encombrante et difficile d'utilisation et pouvait seulement être utilisée depuis une tranchée, limitant ainsi son utilisation sûre aux secteurs où les tranchées adverses étaient distantes de 18 m, ce qui n'était pas commun. Les opérateurs de lance-flammes étaient extrêmement vulnérables, et n'étaient que rarement faits prisonniers, particulièrement quand leurs cibles survivaient. Les Britanniques et les Français essayèrent leurs propres systèmes de lance-flammes mais les abandonnèrent très vite. Cependant, l'armée impériale allemande a continué à les déployer tout au long de la guerre et ils ont été utilisés à plus de 300 occasions, habituellement par équipes de six lance-flammes.
Des lance-flammes ont été utilisés intensivement pendant la Seconde Guerre mondiale. La vulnérabilité des opérateurs à pied couplée à la courte portée de l'arme ont imposé des tests sur des systèmes embarqués par char d'assaut (appelé dans ce cas des « Chars d'assaut lance-flammes »). Les marines américains utilisèrent le lance-flammes M2A1-7 et le trouvèrent particulièrement utile pour nettoyer les tranchées et les souterrains japonais lors des affrontements dans le Pacifique. Là où les Japonais étaient indélogeables car retranchés profondément, les flammes ne pouvaient pas les atteindre mais consommaient l'oxygène, provoquant la suffocation. Les marines ont par la suite cessé d'employer leur M2-2 avec l'arrivée de la variante M4A3R3 Flamethrower doté du système Ronson du char d'assaut Sherman M4. Les lance-flammes sont aussi efficaces contre les véhicules blindés. Ils ont été également utilisés pour dégager les bunkers et les blockhaus lors de la bataille de Normandie (Opération Overlord) : le débarquement en Normandie de 1944. Les Allemands ont considérablement utilisé leur lance-flammes (dont le premier modèle engagé est le Flammenwerfer 35) pendant l'invasion de l'Europe de l’Ouest mais cette arme fut bientôt limitée aux opérations de représailles. Cependant, sur le front de l'Est, son utilisation sur le champ de bataille continua jusqu’à la fin de la guerre dans le cadre de la stratégie de la « terre brûlée ».
L'arme est utilisée ensuite dans divers conflits de la guerre froide dont ceux de Corée et du Vietnam où les forces américaines employèrent leur dernier lance-flammes portable, le M9A1 dérivé du M2A1. La dernière utilisation par l’armée française de cette arme a lieu en 1988 lors d’un assaut pendant la prise d'otages d'Ouvéa en Nouvelle-Calédonie, pour neutraliser une mitrailleuse.
Délaissé depuis les années 1970/1980, le lance-flammes est remplacé dans la plupart des armées par les armes thermobariques.
En France, il restait dans les années 2000 une section en dotation au sein du 17e régiment de génie parachutiste.
Le lance-flammes est une arme terrestre conçue pour projeter un liquide enflammé, et qui est soit manipulée par un fantassin, soit intégrée à l'armement d'un char. L'effet létal est obtenu soit en arrosant directement la victime de liquide enflammé, soit en l'exposant à une forte chaleur, soit par consommation de l'oxygène dans un espace clos. On compte aussi sur l'effet dissuasif de cette arme, par la terreur que provoque la perspective d'être brûlé vif. L'arme peut également permettre d'incendier des bâtiments ou des véhicules.
Fonctionnement
En Occident, la version moderne du lance-flammes est due aux recherches du scientifique allemand Richard Fiedler, sur une idée du sous-lieutenant des Pionniers Bernhard Reddeman qui introduisit le concept du lance-flammes portatif. Fiedler soumit des modèles d'évaluation de son Flammenwerfer à l'armée allemande en 1901 et déposa des brevets dans divers pays en 1910. Le modèle le plus efficace pouvait projeter un jet enflammé et d'énormes nuages de fumée jusqu’à 18 m, avec une autonomie de deux minutes. C'était un dispositif à tir unique. Le gaz utilisé était de l'azote et le produit inflammable un dérivé du pétrole.
Ce n'est qu'en 1911 que l'armée allemande accepta le dispositif, créant un régiment spécialisé de douze compagnies équipées de Flammenwerferapparate. Malgré cela, l'arme n'a été utilisée lors de la Première Guerre mondiale qu'en février 1915 où elle a été brièvement employée contre les Français, au bois de Malancourt dans la Meuse puis à Verdun (1). Puis, elle ne fut plus utilisée jusqu’à juillet 1916 lorsqu'elle servit contre les tranchées britanniques à Hooge, où elle eut un effet limité mais impressionnant. En effet, l'adversaire fut démoralisé par la crainte de brûler vif et, paniqué, il quitta sa position.
Du côté français, en 1915, cinquante pompiers du corps des sapeurs pompiers de Paris intégrèrent les rangs du 1er régiment de génie français pour tester le lance-flammes français sur une attaque au front le 6 juin 1915 à la butte de Vauquois. Une équipe de sapeurs pompiers du Régiment de sapeurs-pompiers de Paris, formant la compagnie « engins spéciaux » 22/6 du 1er régiment du génie1du camp de Satory, venue en renfort avec un matériel d'un usage nouveau, les appareils Schilt, d'une efficacité impressionnante, projette au moyen de lances sur les lignes allemandes environ 3 000 litres d'un mélange liquide composé de 30 % de pétrole et 70 % d'huile légère de houille contenu dans des récipients sous pression, mélange enflammé au moyen de grenades incendiaires. Cette émission de liquide enflammé avait pour but d'appuyer une attaque à hauteur des vestiges de l'église du village. L'effet de souffle produit par l'explosion d'un dépôt de munitions allemand, touché par ce mélange, rabat le liquide enflammé sur les lignes françaises. Les victimes se comptent parmi les sapeurs pompiers et les hommes du 3e bataillon du 31e RI, présents dans les tranchées2. Une vingtaine d'entre eux moururent brûlés. Ainsi, par manque d'expérience, à cause d'un vent contraire et d'une cible plus élevée, cela fut un échec3. Par métonymie, les compagnies du Génie spécialement équipées de ce type de matériel, seront ensuite dénommées « Compagnies Schilt ». Le drapeau des sapeurs pompiers de Paris porte l'inscription Vauquois.
On découvrit que l'arme avait certains inconvénients : elle était encombrante et difficile d'utilisation et pouvait seulement être utilisée depuis une tranchée, limitant ainsi son utilisation sûre aux secteurs où les tranchées adverses étaient distantes de 18 m, ce qui n'était pas commun. Les opérateurs de lance-flammes étaient extrêmement vulnérables, et n'étaient que rarement faits prisonniers, particulièrement quand leurs cibles survivaient. Les Britanniques et les Français essayèrent leurs propres systèmes de lance-flammes mais les abandonnèrent très vite. Cependant, l'armée impériale allemande a continué à les déployer tout au long de la guerre et ils ont été utilisés à plus de 300 occasions, habituellement par équipes de six lance-flammes.
Des lance-flammes ont été utilisés intensivement pendant la Seconde Guerre mondiale. La vulnérabilité des opérateurs à pied couplée à la courte portée de l'arme ont imposé des tests sur des systèmes embarqués par char d'assaut (appelé dans ce cas des « Chars d'assaut lance-flammes »). Les marines américains utilisèrent le lance-flammes M2A1-7 et le trouvèrent particulièrement utile pour nettoyer les tranchées et les souterrains japonais lors des affrontements dans le Pacifique. Là où les Japonais étaient indélogeables car retranchés profondément, les flammes ne pouvaient pas les atteindre mais consommaient l'oxygène, provoquant la suffocation. Les marines ont par la suite cessé d'employer leur M2-2 avec l'arrivée de la variante M4A3R3 Flamethrower doté du système Ronson du char d'assaut Sherman M4. Les lance-flammes sont aussi efficaces contre les véhicules blindés. Ils ont été également utilisés pour dégager les bunkers et les blockhaus lors de la bataille de Normandie (Opération Overlord) : le débarquement en Normandie de 1944. Les Allemands ont considérablement utilisé leur lance-flammes (dont le premier modèle engagé est le Flammenwerfer 35) pendant l'invasion de l'Europe de l’Ouest mais cette arme fut bientôt limitée aux opérations de représailles. Cependant, sur le front de l'Est, son utilisation sur le champ de bataille continua jusqu’à la fin de la guerre dans le cadre de la stratégie de la « terre brûlée ».
L'arme est utilisée ensuite dans divers conflits de la guerre froide dont ceux de Corée et du Vietnam où les forces américaines employèrent leur dernier lance-flammes portable, le M9A1 dérivé du M2A1. La dernière utilisation par l’armée française de cette arme a lieu en 1988 lors d’un assaut pendant la prise d'otages d'Ouvéa en Nouvelle-Calédonie, pour neutraliser une mitrailleuse.
Délaissé depuis les années 1970/1980, le lance-flammes est remplacé dans la plupart des armées par les armes thermobariques.
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Parfois, il me faut toute la journée pour ne rien faire.
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